dimanche 28 novembre 2010

En formation avec la FNERR

 Je participais ce samedi à une formation de la Fédération Nationale des Elus Républicains et Radicaux sur le thème « Comment rétablir la confiance entre l'Etat et les collectivités territoriales ».

Orchestrés par Serge Lepeltier, Président de la FNERR, maire de Bourges et ancien Ministre les modules ont été riches d'enseignements et ont donné lieu à des échanges enrichissants autour d'experts, d'enseignants chercheurs, d'administrateurs de collectivités locales, d'élus, de responsables politiques et associatifs. Deux tables rondes ont permises de réfléchir sur des enjeux déterminants pour les politiques locales aujourd'hui :




- Le financement des aides sociales autour de la problématique du financement de la perte d'autonomie des personnes âgées.
- L'équilibre des territoire entre politique de la ville et solidarité rurale.

Le financement de la dépendance sera un des grands défis des prochaines années qu'il nous faudra relever. Les politiques à destination des personnes âgées se heurtent aujourd'hui a deux difficultés : le vieillissement continu de la population et l'accroissement d'un risque inhérent à celui ci : la dépendance. Même si comme le rappelait un intervenant l'accroissement du nombre de personnes âgées ne se traduira pas forcément par un accroissement exactement proportionnel du nombre de personnes dépendantes. Pour autant la perte d'autonomie n'est pas un phénomène récent, en revanche l'élément d'apparition récente c'est l'allongement de la durée de la période de dépendance. L'enjeu pour les collectivités locales revêt des facettes multiples : trouver des solutions au maintien à domicile revendiqué par les personnes elles mêmes, accueillir les autres personnes dans les meilleures conditions. Surtout la question du financement se fait pressente : les conseils généraux ont de plus en plus de mal a assumer le versement des prestations notamment l'APA qui concerne aujourd'hui environ 1 million 150 milles personnes.
Plusieurs pistes de solution sont évoquées par les responsables politiques allant de l'assurantiel obligatoire, à la création d'un 5ème risque, et à un nouvel appel à la solidarité nationale qui seront débattues dans les prochains mois dans le cadre de la réforme sur la dépendance.

L'équilibre des territoires était le second défi abordé dans le cadre de cette formation. Pour évoquer cette politique la FNERR a notamment reçu Fadela AMARA ancienne Secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville.

Claude Doussiet, Directeur Général-Adjoint de l’ANRU et Vice-Président de la Commission DALO, a d’abord fait un point d’étape concernant la mise en place du Programme National de Rénovation Urbaine, en rappelant les grands chantiers lancés par l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine.
Claude Doussiet regrette en effet l’insuffisance de continuité républicaine pour ce chantier ambitieux mis en œuvre dès 2003. En cas d’alternance, il faut pérenniser la cohérence du discours et les chantiers établis, pour ne pas instaurer de désespérance dans les quartiers identifiés, les objectifs devant rester la réinsertion des quartiers dans la ville, en créant de la mixité sociale dans l’habitat et de la diversification dans les fonctions (avec des commerces, des services publics, des activités culturelles…).

La politique urbaine, nécessaire à la cohésion sociale, ne doit pas s’arrêter. Il y a des atouts, mais également des difficultés sur ces territoires, qui ne doivent en aucun cas être stigmatisés.

Fadela Amara, ancienne Secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la Ville, a ensuite plaidé pour un principe de continuité territoriale dans la politique urbaine, qui permettrait de dégager un consensus en convaincant l’ensemble des partenaires concernés.
Elle a rappelé les nouvelles pratiques mises en œuvre par Jean-Louis Borloo, qui a permis de créer une dynamique autour de lui et de ses projets territoriaux pour donner de l’espoir aux habitants de ces quartiers.

« Un quartier qui ne vote pas est un quartier qui n’existe pas » : voilà pourquoi l’ancienne ministre a redit son engagement pour une mobilisation accrue dans ces quartiers, avec une volonté commune qui doit émerger entre les élus locaux et le droit commun, afin de réduire la fracture territoriale. L’Etat doit être le garant de l’équilibre sur les territoires (urbains et ruraux) avec une politique de mixité sociale juste, en « construisant un réel contrat social avec les citoyens ».

1 commentaire:

françois a dit…

Fadéla et Isabelle voilà deux femmes qui porte vraiement les valeurs républicaine qui doivent etre sociales, démocratiques, laiques et les valeurs rédicales humanistes et fraternelles