jeudi 25 novembre 2010

Viols, violences conjugales : aujourd'hui Journée nationale contre les violences faites aux femmes


     Les chiffres sont édifiants : en France une femme meurt tous les 2 jours et demi sous les coups de son conjoint, en 2009 ce sont 140 femmes qui sont mortes de violences conjugales.

Le Gouvernement a déclarée la lutte contre les violences faites aux femmes grande cause nationale pour 2010 et la loi du 9 juillet 2010 a instauré une Journée Nationale fixée au 25 novembre avec pour but de sensibiliser toutes les populations à ce drame occulté par la notion de vie privée, trop souvent ignoré des autres, y compris par la famille la plus proche.

Constat dramatique car il faut avoir conscience que ces chiffres ne prennent pas en compte les décès par suicide liés à la violence du conjoint, ils ne prennent pas non plus en compte les décès pour violence déguisés en accidents. Les conséquences de ces violences sur le conjoint sont à la fois physiques et psychologiques, ces dernières étant depuis juillet 2009 reconnues comme un délit.


A coté de la victime directe des agressions, il y a les victimes « corollaires » au premier rang desquelles les enfants, confrontés dès leur prime jeunesse à la violence. Il est de plus en plus pris conscience de l'impact des sévices dans le couple sur les enfants et c'est tant mieux car l'enjeu est vital. Le prouve la récente campagne télévisée de sensibilisation mettant en scène des jeunes enfants jouant à la dinette et qui reproduisent des scènes de violences conjugales. Les enfants sont d'abord les premières victimes de la disparition prématurée d'une mère qui succombe aux agressions conjugales et alors qu'en est-il si ce décès n'est pas qualifié selon sa réalité ? L'enfant court-il le risque de grandir sous l'éducation d'un homme violent ? Parallèlement, les spécialistes mettent en avant l'impact psychologique sur leur développement personnel du contexte dans lequel ils ont évolués.

Je terminerais en rappelant une réalité : la journée nationale de sensibilisation aux violences faites aux femmes ne doit pas couvrir d'un voile de féminisme l'autre aspect des violences conjugales : les violences sur le conjoint masculin. Ne courrons pas le risque de laisser l'inertie s'installer sur cette autre partie du problème.

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