mardi 22 mars 2011

Réflexion sur le statut des gens du voyage

Il y a plus de 10 ans les pouvoirs publics se penchaient sur la situation des gens du voyage obligeant les communes de plus de 5 000 habitants à construire des aires d'accueil pour ces français nomades. Si le premier aspect - stationnement et intégration dans la cité - est convenablement pris en compte en 2011, il reste aujourd'hui encore de nombreuses différences qui affectent le statut des gens du voyage par rapport aux nationaux sédentaires.

Ces discriminations contribuent à brouiller la compréhension mutuelle entre les français de droit commun sédentaires et les population de voyageurs.

L'action politique doit être menée dans le sens non plus d'un statut spécial pour les gens du voyage mais dans celui d'une adaptation des règles du droit commun pour permettre le mode de vie itinérant. La réflexion qui s'ouvre devra porter notamment sur le devenir du titre de circulation un des premiers éléments de discrimination à l'encontre de ces nationaux français.
Ce sera aussi l'occasion de faire un bilan sur le parc d'aires d'accueil en France, d'achever la construction des 20 000 aires encore dans l'expectative et d'ouvrir de nouvelles perspectives adaptées à l'évolution des modes de vie, des besoins des gens du voyage et de l'économie.
Les délais plus longs que les populations de voyageurs doivent aujourd'hui respecter pour s'inscrire sur les listes électorales constituent un autre aspect de ces différences de situation à mettre sur la table. Le débat devra porter également sur le statut à accorder à la caravane, lieu d'habitation principale des populations gens du voyage. Sans la traiter comme une habitation de droit commun donnant lieu par exemple à l'octroi de l'aide au logement, sa reconnaissance devrait cependant être améliorée dans le sens de son acceptation comme un lieu de vie à part entière.

Le Sénateur Pierre Hérisson chargé d'un mission d'information sur le statut des Gens du voyage a récemment fait part de sa volonté de traiter ses questions en partenariat étroit avec les élus, les services de l'Etat et les intéressés. Il a, en ce sens, conduit il y a quelques jours une webconférence avec les agents des collectivités membres du réseau IDEAL-Connaissances Gens du voyage.

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