Je suis intervenue hier soir au Parti Radical pour les Entretiens de Valois sur la problématique : La France doit-elle changer ses règles de gestion de l'immigration ? Mon objectif a été d'insister sur l'importance de prendre en compte deux éléments qui me paraissent indisociables dans la gestion de l'immigration : l'élément légal et l'élément humain, c'est à dire la fermeté et l'humanisme. J'ai évoqué la nécessité d'une réflexion en profondeur pour construire une législation lisible et efficace sur cette question. A partir de mon expérience d'élue, je suis revenue sur l'indispensable différenciation entre les Gens du voyage et les Roms.
Le débat fut riche et animé et je me réjouis chaque fois de la vivacité de ces moments radicaux de réflexion.
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Jean Luc Cadeddu, Philippe Charrier, Isabelle Mérand, Fodé Sylla et Xavier de Roux |
Je vous livre ici mon intervention d'hier :
" Nous le savons, la question de la gestion de l’immigration n’est pas une problématique récente elle s’est posée à tous les gouvernements, elle se pose depuis des siècles. La France a une longue et ancienne tradition d’accueil qui est liée à son histoire et à ses relations avec le monde ; qui est liée aussi à ses besoins démographiques (début XXème – entre Deux Guerres) et à son développement économique (mais d’œuvre surtout à partir de 1945). Elle demeure aujourd’hui un pays d’accueil attractif, ouvert à ceux qui souhaitent y vivre légalement et s’y intégrer.
Mais la France doit aussi faire face à ses propres défis, réduire le taux de chômage, répondre aux problématique de l’emploi des jeunes et des séniors, le financement des dettes de la sécurité sociale ect. Elle ne peut pas, face à cette réalité, accueillir sans conditions de larges vagues de migrants. L’immigration pose problème parce qu’elle coute à l’Etat, elle ne posait pas question lorsque les avantages qui en étaient retirés étaient plus importants que son coût.
Mais la France doit aussi faire face à ses propres défis, réduire le taux de chômage, répondre aux problématique de l’emploi des jeunes et des séniors, le financement des dettes de la sécurité sociale ect. Elle ne peut pas, face à cette réalité, accueillir sans conditions de larges vagues de migrants. L’immigration pose problème parce qu’elle coute à l’Etat, elle ne posait pas question lorsque les avantages qui en étaient retirés étaient plus importants que son coût.
Nous sommes aujourd’hui face à une inflation législative sur le problème de l’immigration. Et j’ai le sentiment que nous nous trouvons devant des textes préparés et votés en réponse à des situations particulières, à des difficultés à un moment T. Aujourd’hui nous tentons de régler la problématique Roms mais pas la gestion de l’immigration dans sa globalité. Il faut à mon avis cesser de prendre pour arguments les Roms, les turcs etc. et réfléchir plus en profondeur. Le texte qui est actuellement en débat à l’Assemblée nationale est le 6ème texte sur l’immigration en 8 ans. Nous avons besoin de fermeté dans nos règles, au contraire cette accumulation de textes me parait brouiller le message que nous voulons faire passer.
Il y a deux aspects dans l’immigration qui me paraissent indissociables et qui doivent être pris en compte conjointement dans la gestion de cette immigration. ..."
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