dimanche 7 novembre 2010

Lutte contre le tabagisme : une question urgente

     Le tabac est à l'origine de très nombreux cancers et pathologies conduisant à plusieurs dizaines de milliers de décès chaque année. Après une période de baisse, sa consommation a connu un nouvel essor en France. Selon des rapports récents, la crise se serait répercutée sur l'envie de fumer, tout comme le chômage serait un facteur d'augmentation de la consommation. Par ailleurs, il a été constaté que les femmes rejoignent de plus en plus les hommes sur les comportements à risque notamment pour ce qui est de l'usage des cigarettes. Or, ceci peut avoir des conséquences graves sur leur santé en particulier s'il s'associe à la prise d'une contraception orale.

 
Lundi entrera en application la nouvelle hausse du tabac, une hausse de 6% qui devrait faire croitre le prix d'un paquet de 30 centimes environs. Celle-ci avait été demandée par les industriels. Pour certains cette hausse n'est pas suffisante pour lutter contre le tabagisme.
Certes, la lutte contre le tabagisme n'est qu'une partie émergée de l'iceberg, la hausse permettra surtout un gain important pour l'Etat de recettes fiscales mais celui-ci bénéficiera aux caisses de sécurité sociale. Malgré tout, une hausse du prix des cigarettes n'est pas à dénigrer d'un point de vue de protection de la santé. Cette technique a déjà prouvé son efficacité de dissuasion spécifiquement concernant les jeunes. Elle peut donc être un outil efficient tout comme l'interdiction de fumer dans les lieux publics a porté ses fruits principalement en matière de lutte contre le tabagisme passif.

Cependant, cette augmentation de coût ne peut pas et ne doit pas être la seule réponse au problème. Il est temps que les pouvoirs publics se penchent sur cette question avec sérieux. Une des façons les plus opérantes de lutter contre le tabagisme, à court et moyen terme, c'est la prévention. Il n'y a pas de meilleur moyen de se préserver des dangers du tabac que de ne pas commencer à fumer. Cette prévention doit évidemment s'adresser amplement aux jeunes qui sont la population la plus exposée à ce risque. Pour autant, d'autres pistes peuvent exister. Ainsi les campagnes par l'apposition d'images fortes sur les paquets visant à dissuader de fumer ou des spots « chocs » ont pu montrer leur efficacité dans d'autres pays. Un regard du côté de la Norvège, leader de la lutte contre le tabac, pourrait également fournir des axes de réponses.

Quelques soient les propositions évoquées, elles devront faire l'objet d'une vaste réflexion et de décisions concrètes de nos parlementaires pour venir compléter les mesures utilisées jusqu'à aujourd'hui. Il apparait urgent d'agir avant de devoir faire face à une vague de pathologies liées au tabac dans les décennies à venir.

2 commentaires:

Randall a dit…

À partir du moment où l'on constate que :

1°) les aides médicalisées actuelles sont incapables de faire baisser le nombre de fumeurs réguliers en France,

2°) les médecins tabacologues affirment que seule une augmentation de prix peut y parvenir,

3°) les fumeurs ne veulent plus être pris pour des gogos avec des prétendues aides pharmaceutiques (nicotine ou autre),

4°) le tabagisme est avant tout un problème social,

la première initiative à prendre serait de démédicaliser la prévention du tabagisme et la confier à des personnes plus compétentes que les médecins à la solde des laboratoires pharmaceutiques, qui enfument tout le monde depuis belle lurette.

Unairneuf.org

Anne Sophie a dit…

Bonjour Madame Mérand,

Je suis tout a fait d'accord avec vous sur l'importance de lutter contre l'usage du tabac. La hausse du prix ne suffit pas car malheureusement les fumeurs ne ferment pas leur porte monnaie et préfèrent se priver sur autre chose.
Comme vous le dite d'autres solutions devraient être utilisées.
Je rajouterais que le tabac est insupportable pour les non fumeurs même avec l'interdiction de fumer dans les lieux publics nous sommes toute la journée enfumés.
Bonne journée