
La réforme des retraites, hier une nécessité, est devenue aujourd'hui une condition de survie de notre système par répartition.
Il faut regarder les réalités financières et économiques en face. Ceux qui prônent le statut quo sont irresponsables et mettent en danger le niveau de vie des retraités de demain. C'est aussi l'économie dans son ensemble qui souffrirait irrémédiablement de l'absence de financement ou de la baisse du montant de la retraite, car nous savons que les personnes âgées sont un poste de consommation majeur de nos sociétés.
Si nous ne prenons pas la mesure de l'enjeu et si nous n'agissons pas maintenant, en 2030 ce sera 1 personne sur 6 qui n'aura pas sa retraite de financée. Si nous poursuivons sans réagir sur cette pente, la conséquence sera inévitablement la fracture sociale entre ceux qui tout au long de leur vie auront pu mettre de l'argent de coté pour s'assurer des jours paisibles et ceux qui n'auront pas eu les moyens de le faire, pour ceux-là, il en résultera une paupérisation inéluctable.
L'allongement de la durée de la vie à fait doubler le temps passé à la retraite. Pour une personne qui prend sa retraite à 60 ans et qui vit jusqu'à 84 ans et 6 mois (espérance de vie moyenne d'une femme) c'est presque un quart de siècle qu'elle passe à la retraite. Mais surtout l'allongement de la vie entraine une hausse considérable du nombre de retraités et un accroissement en conséquences des besoins de financement. Parallèlement, le nombre de cotisants a été divisé par 2.
La réforme des retraites proposée par le Gouvernement apparaît dans ce contexte équitable et juste. Porter l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans au lieu de 60 ans n'est pas une régression sociale, c'est laisser la fracture sociale se réaliser qui le serait !
C'est une réforme cohérente : considérant que nous vivons plus longtemps il est logique de travailler plus longtemps. L'effort qui est demandé à tous de travailler 2 ans de plus n'apparait pas disproportionné et est encore, très heureusement, bien loin des âges légaux de départ à la retraite de bon nombre de nos partenaires européens !
C'est une réforme équitable : ce sont l'ensemble des français qui seront concernés par les mesures. Elle conduira à une convergence des régimes du privé et du public . De plus, les plus hauts revenus participeront de manière renforcée à l'effort collectif.
C'est une réforme juste au regard de la diversité des situations individuelles : La pénibilité et les carrières longues sont prises en compte, les jeunes au chômage non encore indemnisés bénéficieront de trimestres, les femmes ne seront plus pénalisées par leur maternité et les petites retraites des agriculteurs seront revalorisées.
Au final, ces mesures permettront à l'horizon 2018 de compenser exactement les besoins de financement des retraites.
1 commentaire:
Il est toujours douloureux de perdre des acquits, mais nous savons tous que pour continuer a profiter de nos avantages sociaux, il nous est indispensable de faire des concessions.Si la survie de notre retraite est a ce prix, c'est moindre mal.
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