Ce mercredi le Parlement a voté à l'interdiction de la fabrication et de la commercialisation des biberons contenant du bisphénol A. C'est une disposition issue de la loi Grenelle 2.
Le bisphénol A est un composant chimique de synthèse très présent dans notre environnement.
En avril 2010 l'Agence Française de Sécurité Sanitaire et Alimentaire avait rendu un avis sur l'impact du bisphénol A sur la santé qui préconisait, sans alarmer, de renforcer la protection des consommateurs et de réduire le niveau d'exposition des populations.
Il existerait un lien avec certaines maladies comme le cancer, le diabète ou des problèmes cardio-vasculaires mais également sur le développement du cerveau et du comportement même à faible dose. Les effets les mieux connus sont ceux sur le système hormonal, le BPA est un perturbateur hormonal qui agirait sur la reproduction.
Ces liens ne sont pourtant pas reconnus par l'unanimité des études menées, mais le risque existe et concernant cette population très particulière des bébés il est nécessaire d'appliquer le principe de précaution. Pourtant cette mesure apparaît encore très limitée car le bisphénol A est présent dans d'autres produits de puériculture tel que certaines tétines, sucettes. Mais surtout le bisphénol est également utilisé pour la fabrication de récipients alimentaires qui, une fois utilisés par la mère, parviendront au bébé par d'autres voies, notamment l'allaitement.
La question du BPA est également soulevée au niveau européen. Elle a fait l'objet encore récemment de question de parlementaires à la Commission sur les mesures à prendre au sein de l'Union Européenne. Vers une interdiction de la commercialisation de biberons contenant du BPA produits dans l'UE ou importés ? La Commission attend un nouveau rapport pour juillet 2010 et décidera alors de son action. Mais elle invite cependant les industries à mettre en oeuvre de leur propre initiative l'élimination du bisphénol A.
L'adoption de ce jour est un premier pas important pour la protection de la santé des très jeunes enfants. La France rejoint ainsi le Danemark, le Canada qui avaient déjà posé l'interdiction. Cependant il y a de nombreuses autres problématiques liées à l'utilisation de composants chimiques dans le matériels destiné aux nourrissons et présentant des risques pour la santé qui doivent être considérés par nos parlementaires.
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