vendredi 25 novembre 2011

25 novembre : Journée contre les violences faites aux femmes


La Journée Nationale contre les violences faites aux femmes a été instituée chaque 25 novembre par la loi du 9 juillet 2010 le même jour que celle organisée par l'ONU. Elle vise à sensibiliser toutes les populations à ce drame, occulté par la notion de vie privée, trop souvent ignoré des autres, y compris par la famille la plus proche.
Les chiffres sont édifiants : en France une femme meurt tous les 2 jours et demi sous les coups de son conjoint. En 2010 146 femmes sont mortes, victimes de violences conjugales.
Ce constat est dramatique car il faut avoir conscience que ces chiffres ne prennent pas en compte les décès par suicide liés à la violence du conjoint, le stress post traumatique, les blessures ou encore les arrêts de travail. Ils ne prennent pas non plus en compte les décès pour violence qui sont déguisés en accidents.
Les violences conjugales graves sont pénalement sanctionnées. Or les conséquences de ces sévices sont à la fois physiques et psychologiques, ces dernières sont reconnues comme un délit depuis juillet 2009. 
 
Le Gouvernement a présenté un nouveau plan de défense des femmes qui sera doté de 31,6 millions d’euros pour couvrir la période 2011-1013. C'est 30% de moyens supplémentaires par rapport au précédent plan. Il a s'articule autour de plusieurs objectif. Il s'agit d'abord d'assurer une meilleure information de l’opinion publique et de l’ensemble des professionnels qui sont en charge de la lutte contre les violences faites aux femmes (magistrats, médecins, gendarmes, personnels des consulats et des états civils). Le plan entend aussi permettre une prise en charge plus efficace des femmes violentées notamment par la création de lieux d’accueil supplémentaires.
La Ministre des solidarités a ainsi lancé une campagne nationale d'information. Elle s'ajoute à celle présentée par la Fédération nationale Solidarités Femmes qui s'articule autour du visage anonyme du conjoint violent. Le message est clair : l'homme violent est un homme ordinaire.

Ne l'oublions pas à coté de la victime directe des agressions, il y a les victimes « corollaires » au premier rang desquelles les enfants, confrontés dès leur petite enfance à cette violence parfois mortelle. Il est de plus en plus pris conscience de l'impact des sévices dans le couple sur les enfants et c'est tant mieux car l'enjeu est vital. Les enfants sont d'abord les premières victimes de la disparition prématurée d'une mère qui succombe aux agressions conjugales. Et alors qu'en est-il si ce décès n'est pas qualifié selon sa réalité ? L'enfant court-il le risque de grandir sous l'éducation d'un homme violent ? Parallèlement, les spécialistes mettent en avant l'impact psychologique sur leur développement personnel du contexte dans lequel ils ont évolués.

Je terminerai en rappelant une réalité : la journée nationale de sensibilisation aux violences faites aux femmes ne doit pas couvrir d'un voile de féminisme l'autre aspect des violences conjugales : les violences sur le conjoint masculin.

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