J'assistais hier soir au vernissage de l'exposition "Saint Sébastien au quotidien pendant la guerre" réalisée par la Conférence des sages et les Amis de Saint Sébastien (> article sur l'exposition sur mon blog).
Après les expositions sur trois figures occitanes ayant marqué la période de la Première Guerre mondiale - Jean Jaurès, Louis Paulhan et Pierre Dantoine - ils nous présentent la vie quotidienne des sébastiennais entre 1939 et 1945, à travers des documents d'archives, photographies, objets qui sont le résultat d'un extraordinaire travaille de recherche et de mise en scène.
Ils nous racontent, au fil des vitrines la guerre, l'occupation et la résistance. Pour que les générations ne laissent jamais se couvrir du voile du souvenir, les souffrances de tout un pays, mais aussi le courage et la détermination de ceux, à qui nous devons notre liberté.
La petite ville de Saint Sébastien avait subi de lourdes pertes humaines pendant la Grande Guerre mais son territoire avait été totalement préservé.
Tel ne fut pas le cas lors du second conflit mondial. Les sébastiennais connaitront alors l'invasion, les réquisitions, les combats, les bombardement,s la persécution des civils et des résistants. Ils subiront des mois d'occupation et autant d'horreurs et de souffrances, fruits de la folie des hommes.
Alors que le Général de Gaulle vient, depuis Londres, d'appeler les français au courage et la lutte, la résistance s'organise aussi à Saint Sébastien. Dans un environnement peuplé d'ennemis - la Mairie, la Becque, la Joliverie et la Malnoue sont réquisitionnées - des hommes et des femmes choisissent la voie de l'insoumission. Certains s'engagent dans des actions armées aux côtés des Franc-tireurs partisans, d'autres mènent des missions de renseignement.
Juliette ALLIOT, la famille BERNIER, Augustin COUDERC, Maurice DANIEL, Robert DOUINEAU, Alexandre FOURNY, Edouard et Raymond HERVE, l'ancien maire Marcellin VERBE sont de ceux là. Certains connaitront la déportation.
L'exposition relate aussi la disparition de l'avion du Lieutenant André Marty, du sous Lieutenant Jean Augé et du Sergent André Thierry, abattu par les allemands le 21 juin 1940. Il s'écrasera sur le sol sébastiennais, en feu, parvenant malgré tout à éviter la zone d'habitation, grâce à la détermination du Lieutenant Marty. Les trois membres d'équipage trouveront la mort.
Dès septembre 1943, les alliés multiplient les bombardements jusqu'à l'arrivée des FFI du colonel Vincent en août 1944. En 11 mois, 85 avions lacheront plus de 500 bombes sur le sud Loire, engendrant de très lourds dégâts. Pourtant, dans la nuit du 28 au 29 août 1944, c'est la Libération. Les allemands quittent la ville. Les troupes du colonel Vincent passent la Loire à Pirmil. Le drapeau tricolore flotte à nouveau au fronton de la Mairie.
Une superbe exposition tant pour les adultes que pour les enfants.
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